Revue de presse de l'été

Commençons ce nouveau blog avec la revue de presse de l'été. En quelques mois, pas moins de deux parutions en kiosque consacrées au Signe de Piste. La première, fin juillet, dans Libération dont la chronique du jour était consacrée au Prince Eric :

Eric, prince scoutissime 

Par Frédérique Roussel

Mon regard vieilli de trente ans posé sur la couverture. Prince Eric, tu n’as pas bougé. Si blond, si beau, le regard affronte le destin en face, la bouche est sensuelle, la posture hiératique. Le foulard impeccablement noué autour de ton cou de cygne, l’uniforme de scout te sied toujours à merveille. Mon prince de la principauté imaginaire de Swedenborg, métaphore d’un paradis existentiel de la filiation idéale, je te retrouve intact. Comme le brun Christian, je t’aurais servi et protégé sans hésiter. L’amitié et la fidélité n’étaient pas des vains mots contre le comte Tadek. La bravoure et l’honneur non plus. La petite fille, plus jeune que l’ado de 15 ans qui risquait sa vie, enviait cette camaraderie masculine dans la solitude de son chevet. L’aventure prenait un tour sérieux, au-delà des bluettes du Club des cinq déjà reléguées. Car tu es mort à la guerre, Eric. Ce fut ton dernier acte, celui que ton idolâtre d’alors relisait le moins, niant encore que la beauté et le courage ne rendent pas invincible.

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Le second article est paru dans Histoire du Christianisme Magazine qui, dans son numéro de juillet-août, consacre un dossier passionnant sur la BD chrétienne. On y parle de tous les grands classiques avec en tête, bien sûr, Tintin et Spirou. Constat du magazine : les auteurs de bande dessinée belge sont souvent issus du scoutisme (Hergé, tout le monde le sait, mais aussi Charlier, Tibet, Peyo...). Le mouvement leur a offert  une mine se scénarios et des journaux tels que Le Boy Scout ou Plein Jeu ont accueilli leurs premières publications. Le plus bel exemple en est évidemment La Patrouille des Castors, dont les 30 aventures ont mis en scène de 1954 à 1995 les valeurs et l'univers scouts jusque dans les moindre détails de l'uniforme. L'auteur de l'article, Philippe Delisle, maître de conférence à l'Université de Lyon III, y précise d'ailleurs que Poulain, le CP au "physique élancé rappelle les dessins de Pierre Joubert pour la collection Signe de Piste" et décrit les autres personnages comme des héros aux rôles définis qui ont su évoluer selon les époques et les lecteurs, belges ou français. La grande réussite de MiTacq, chef louveteau et, tout le monde le sait, élève de Pierre Joubert.